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27 mai 2017 La fascinante ville de Samarcande Samarkand © Leonid Andronov - Fotolia La mythique route de la Soie est enfin rouverte et offre Ă tous ses magnifiques trĂ©sors dignes des Mille et Une Nuits. Pour en parcourir une bonne partie, direction lâOuzbĂ©kistan pas de mĂ©prise, ce pays dâAsie centrale pratique un islam trĂšs modĂ©rĂ© oĂč les femmes ne sont mĂȘme pas voilĂ©es. Ce nâest plus une dictature depuis quelques mois lâautocrate, mort dâun AVC en aoĂ»t 2016, a Ă©tĂ© remplacĂ© par un 1er ministre plutĂŽt bienveillant. Tous les compteurs sont donc au vert pour dĂ©couvrir des lieux magiques, souvent restaurĂ©s par des archĂ©ologues russes de talent eh oui ! Perdez-vous Ă pied dans Khiva qui fut le plus important marchĂ© dâesclaves dâOrient. Les magnifiques remparts en pisĂ© ont traversĂ© les siĂšcles en toute majestĂ©. LâatmosphĂšre devient particuliĂšrement magique la nuit. Personne nâest lĂ lorsquâon dĂ©ambule, en toute sĂ©curitĂ©, Ă la lumiĂšre de la lune, entre mosquĂ©es et minarets recouverts de magnifiques cĂ©ramiques bleues. Plus loin, la mythique Boukhara, une des plus anciennes et des plus secrĂštes villes du monde. Magnifiquement restaurĂ©e, elle renferme les mausolĂ©es de grands saints de lâislam. Pas Ă©tonnant que le site soit en bonne place dans la liste du patrimoine mondial de lâUNESCO. Nâoubliez pas le marchĂ© couvert et ses Ă©tals de soieries, souvenirs de la richesse dâantan. On termine par la dĂ©couverte de Samarkand, au nom tant chargĂ© dâĂ©popĂ©es et perle dâOrient. La cĂ©lĂšbre place Reghistan, entourĂ©e de trois madrasas imposantes, compte parmi les plus belles au monde ! Le grand Tamerlan y jeta son dĂ©volu Ă tel point quâil y fit bĂątir son mausolĂ©e. Un bĂątiment majestueux qui inspira plus tardâŠle Taj Mahal en Inde. Voici donc lâOuzbĂ©kistan, si mal connu et Ă lâorigine de lâAsie telle quâon la rĂȘve. Pour tout renseignement Silk Road Destinations. TĂ©l 998-66231-05-48 et 210-10-08. alika Prix serrĂ©s. Et Alika parle impeccablement français. Mieux ? On ne lâa pas dans le magasin. Infos destination OuzbĂ©kistan Rencontres et paysages grandioses Ă l'Ă©cart des circuits classiques, dans les pays en... Des yourtes kirghizes aux steppes mongoles, Arthur Thouret et Moussa Bourekba ont... De lâIran au Kazakhstan, Kares Le Roy a voyagĂ© pendant 16 mois pour tĂ©moigner dâune... DĂšs 1378 ⏠CIRCUITS Couleurs Ă©ternelles de l'OuzbĂ©kistan - 8J/7N HĂTELS Besoin d'Ă©vasion ? RĂ©servez votre hĂ©bergement dĂšs Ă prĂ©sent LOCATION DE VOITURES Le plus grand service de rĂ©servation de locations de voitures au monde
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Les routes de la soie Les routes de la soie âĂ lâocĂ©an Indien, installez-vous au calme, et partez pour le plus beau et le plus Ă©rudit des voyages vers le berceau de la civilisation, des religions, de lâĂ©conomie et du mouvement. Ensuite, direction le sud-est, quelques centaines dâannĂ©es avant notre Ăšre, et empruntons la route du changement de format de lâhistoire que nous
1La nouvelle ceinture Ă©conomique de la Route de la soie » a Ă©tĂ© lancĂ©e par le prĂ©sident Xi Jinping Ă lâautomne 2013, et fait partie des prioritĂ©s dĂ©finies par le gouvernement chinois pour les annĂ©es Ă venir. Un vaste rĂ©seau dâinfrastructures de transport, de pipelines et de tĂ©lĂ©communications constituera le squelette physique dâun futur corridor Ă©conomique » eurasien qui reliera la Chine Ă lâEurope occidentale par voie terrestre, via lâAsie centrale, lâAsie mineure, le golfe Persique, le Caucase et les Balkans ; et par voie maritime, via les mers de Chine, lâocĂ©an Indien et le golfe Persique pour dĂ©boucher en MĂ©diterranĂ©e. La Banque asiatique dâinvestissement pour les infrastructures BAII, dotĂ©e de 50 milliards de dollars, et le Fonds pour la Route de la soie » qui dispose de 40 milliards de dollars, ont Ă©tĂ© mis en place tout juste un an aprĂšs lâannonce du projet par Xi Jinping, afin dâinjecter des investissements dans les infrastructures rĂ©gionales. 2MalgrĂ© une rhĂ©torique altruiste [1], il sâagit en fait pour PĂ©kin de rĂ©pondre Ă des prioritĂ©s nationales et de servir principalement les intĂ©rĂȘts Ă©conomiques, politiques et stratĂ©giques chinois. Si elle repose sur lâaura historique de lâancienne route qui reliait les empires chinois et romain, les objectifs de cette nouvelle Route de la soie » sont en effet adaptĂ©s Ă des nĂ©cessitĂ©s gĂ©opolitiques contemporaines, avec en ligne de mire une Asie affranchie de la prĂ©sence des routes de la soie3Dans lâimaginaire collectif, le terme Route de la soie » Ă©veille des images de caravanes de dromadaires chargĂ©es de marchandises rares et prĂ©cieuses, voyageant Ă travers les dĂ©serts, dâun empire opulent Ă lâautre. Pour la Chine, il Ă©voque une Ă©poque glorieuse durant laquelle la civilisation chinoise Ă©tait florissante et lâEmpire dominant au centre du monde connu â comme zhongguo, son nom chinois, le suggĂšre. 4Il semble donc tout naturel que Xi Jinping, le promoteur du rĂȘve du grand renouveau de la nation chinoise », ait choisi cette rĂ©fĂ©rence historique comme thĂšme pour sa vision des nouvelles interactions chinoises avec lâEurasie. La ceinture Ă©conomique de la Route de la soie » et la Route de la soie maritime du xxie siĂšcle » [yidai yilu] englobent une population de 4,4 milliards de personnes, avec un PIB collectif de 21 000 milliards de dollars [2], composĂ© de marchĂ©s Ă©mergents Ă fort potentiel de croissance. Si la Chine entretient dĂ©jĂ des liens Ă©conomiques et commerciaux Ă©troits avec les pays compris dans ce vaste espace, depuis les rĂ©publiques dâAsie centrale et la Mongolie jusquâĂ la pĂ©ninsule indochinoise et le sous-continent indien, les autoritĂ©s chinoises espĂšrent que la libĂ©ralisation du commerce, lâintĂ©gration des Ă©conomies enclavĂ©es aux marchĂ©s europĂ©ens et asiatiques, et le renforcement de la coopĂ©ration monĂ©taire entre les pays reliĂ©s par le rĂ©seau dâinfrastructures conduiront Ă la naissance dâune communautĂ© de destins communs [3] » en Asie. La Chine espĂšre aussi ancrer lâEurope orientale et lâ Asie occidentale » Proche et Moyen-Orient, pays du Golfe dans ce vaste rĂ©seau dâinfraÂstructures. Au final, les routes, chemins de fer, pipelines, cĂąbles de fibre optique et terminaux portuaires relieront trois continents par terre et par mer. Si cette vision se rĂ©alise, toutes les routes conduiront littĂ©ralement Ă PĂ©kin. 5 Combler lâĂ©cart entre vision et rĂ©alitĂ© prendra du temps, mais la Chine a dĂ©jĂ jetĂ© les bases dâune architecture rĂ©gionale quâelle envisage dĂ©sormais dâĂ©tendre Ă tout le continent eurasien. DĂšs 2006, elle proposait notamment la rĂ©alisation dâun corridor un axe â deux ailes », reliant du nord au sud par chemin de fer et autoroutes Nanning rĂ©gion du Guangxi Ă Singapour, et dâest en ouest les sous-rĂ©gions du MĂ©kong et du golfe du Tonkin. Depuis lors, la liste des projets financĂ©s et construits par PĂ©kin ne cesse de sâallonger et comprend notamment plusieurs pipelines reliant lâAsie centrale ou la Birmanie Ă la Chine, les voies ferrĂ©es Chongqing-Duisbourg Allemagne et Yiwu-Madrid inaugurĂ©es en 2014, le projet de ligne Ă grande vitesse Belgrade-Budapest, les ports de Chittagong et Hambantota ou le parc industriel de lâaĂ©roport de Minsk. La Chine investira en outre 20 milliards de dollars dans les infrastructures indiennes dâici Ă 2020, ainsi que 34 milliards de dollars dans le secteur Ă©nergĂ©tique, et 12 milliards dans les infraÂstructures pakistanaises routes, voies ferrĂ©es, rĂ©seau de fibre optique, mĂ©tro de Lahore, port de Gwadar. 6Depuis son lancement officiel en 2013, la communication autour de la nouvelle Route de la soie a Ă©voluĂ©. Le 8 mars 2015, le ministre chinois des Affaires Ă©trangĂšres a dĂ©clarĂ© quâelle constituerait lâun des thĂšmes centraux de la diplomatie chinoise Lâaccent sera mis sur la promotion de la connectivitĂ© grĂące aux infrastructures et la construction de corridors Ă©conomiques terrestres et de piliers de coopĂ©ration maritime [...], afin de catalyser la revitalisation du continent eurasien dans son ensemble [4]. » Un groupe dirigeant [5] » spĂ©cialement dĂ©diĂ© Ă la Route de la soie a Ă©tĂ© mis en place sous lâautoritĂ© du vice-Premier ministre Zhang Gaoli, afin de superviser la mise en Ćuvre du projet et de coordonner les efforts des agences en charge des affaires intĂ©rieures et de la politique Ă©trangĂšre [6].Un instrument au service de la politique intĂ©rieure et Ă©trangĂšre de la Chine7Lâinitiative chinoise rĂ©pond Ă la fois Ă des impĂ©ratifs Ă©conomiques, diplomatiques et et stabiliser lâOuest chinois8En 1980, Deng Xiaoping donnait la prioritĂ© au dĂ©veloppement rapide des zones cĂŽtiĂšres chinoises, avec la conviction que leur croissance Ă©conomique aurait naturellement des retombĂ©es sur le reste du pays. Mais les disparitĂ©s entre rĂ©gions orientales et occidentales de la Chine nâont cessĂ© de se creuser au cours des annĂ©es qui ont suivi. Pour tenter de rééquilibrer le dĂ©veloppement du pays, les autoritĂ©s ont lancĂ© en janvier 2000 le Programme de dĂ©veloppement du Grand Ouest » [xibu da kaifa], qui sâest accompagnĂ© dâinvestissements massifs dans les infrastructures de transport et de communication, avec lâambition dâaccroĂźtre les Ă©changes entre provinces riches en ressources naturelles et en main-dâĆuvre, et celles Ă la pointe de la modernisation Ă©conomique chinoise orientĂ©e vers lâexport [7]. Ă travers le dĂ©veloppement Ă©conomique â doublĂ© dâune politique de colonisation dĂ©mographique par les Han â, les autoritĂ©s centrales espĂ©raient ancrer plus fortement les provinces du Tibet et du Xinjiang au cĆur de la nation. 9Quinze ans plus tard, lâĂ©cart de dĂ©veloppement entre les provinces chinoises est toujours significatif. Les effets de la politique gouvernementale dans ces rĂ©gions, en particulier au Xinjiang, sont loin dâavoir atteint lâobjectif de dĂ©veloppement harmonieux polarisation sociale, violences ethniques, revitalisation du sĂ©paratisme et radicalisation religieuse dâune partie de la population ouĂŻgoure ont atteint leur paroxysme lors des Ă©meutes meurtriĂšres dâUrumqi en juillet 2009, suivies par une nouvelle dĂ©tĂ©rioration de la situation sĂ©curitaire depuis 2013 [8]. Ă la violence civile rĂ©pond la rĂ©pression de lâappareil sĂ©curitaire, sans possibilitĂ© visible dâapaisement Ă court terme. La progression de lâislam conservateur, vue par certains experts comme une forme de rĂ©sistance Ă la domination chinoise [9], est en outre devenue une prĂ©occupation croissante pour les autoritĂ©s, gĂ©nĂ©ralement promptes Ă mettre en cause des forces hostiles Ă©trangĂšres » plutĂŽt que de remettre en question la politique dĂ©cidĂ©e par le Parti. 10Le projet de nouvelle Route de la soie reflĂšte le lien que le gouvernement chinois Ă©tablit entre dĂ©veloppement Ă©conomique et stabilitĂ© politique de ses marches [10]. Le Xinjiang est amenĂ© Ă ĂȘtre transformĂ© en centre nodal oĂč se cristallisent le commerce et les Ă©changes avec lâAsie centrale, dans lâespoir que le dynamisme Ă©conomique engendrĂ© permettra de rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s de dĂ©veloppement et dâattĂ©nuer les tensions sĂ©curitaires. Lâagrandissement de lâaĂ©roport dâUrumqi, la rĂ©novation de lâautoroute du Karakorum, les lignes Ă grande vitesse reliant Urumqi Ă Lanzhou et Xining, les routes connectant les postes frontiĂšres et ports secs de Khunjerab, Tashkurgan, Torougart, Irkeshtam et Khorgas aux voisins dâAsie centrale Tadjikistan, Pakistan, Kirghizstan, Kazakhstan, et peut-ĂȘtre Ă terme Afghanistan via le corridor de Wakhan, sont autant de projets qui permettront une plus grande connectivitĂ© avec lâensemble de la Ă©conomique rĂ©gional11Un des objectifs officiels de la nouvelle Route de la soie est le dĂ©veloppement Ă©conomique rĂ©gional. Lors du Forum de Boâao en mars 2015, le prĂ©sident Xi a publiquement exprimĂ© lâespoir que le volume annuel des Ă©changes entre la Chine et les pays de la ceinture et route » dĂ©passe les 2 500 milliards de dollars dans une dizaine dâannĂ©es [11] ». Le plan dâaction du gouvernement chinois mentionne que la Route de la soie vise Ă promouvoir des flux Ă©conomiques libres et ordonnĂ©s, une rĂ©partition efficace des ressources et une profonde intĂ©gration des marchĂ©s ; Ă encourager les pays le long de la Route Ă mieux coordonner leurs politiques Ă©conomiques et Ă mener une coopĂ©ration rĂ©gionale plus large et plus approfondie, basĂ©e sur des normes supĂ©rieures ; et Ă crĂ©er conjointement une architecture rĂ©gionale de coopĂ©ration Ă©conomique, ouverte, inclusive et Ă©quilibrĂ©e, qui profite Ă tous [12] ». 12La construction dâinfrastructures est perçue par PĂ©kin comme la premiĂšre Ă©tape de cette intĂ©gration rĂ©gionale, sans doute la plus aisĂ©e Ă rĂ©aliser compte tenu des faibles investissements Ă©trangers dans les pays voisins. Mais Ă qui bĂ©nĂ©ficieront-ils au final ? Ă lâheure oĂč la Chine est parvenue Ă la fin de lâĂšre de la croissance Ă deux chiffres, elle cherche dĂ©sormais Ă sâadapter Ă ce nouveau normal [13] » en stimulant les exportations, en recherchant de nouveaux marchĂ©s, et en favorisant ses champions nationaux. Les contrats et subventions aux entreprises dâĂtat chinoises impliquĂ©es dans les projets de construction de la nouvelle Route de la soie seront principalement destinĂ©s Ă renforcer leur position par rapport aux concurrents Ă©trangers, offrant dans le mĂȘme temps une opportunitĂ© de stimuler la croissance et de rĂ©duire les problĂšmes de surcapacitĂ©s de son Ă©conomie. 13 La prochaine Ă©tape devrait voir le renforcement de la coopĂ©ration Ă©conomique rĂ©gionale, notamment grĂące Ă la conclusion dâaccords de libre-Ă©change et de conventions dâĂ©changes de devises. Les nĂ©gociations relatives Ă la crĂ©ation du Partenariat Ă©conomique rĂ©gional global », ouvertes en 2013, pourraient Ă terme conduire Ă la crĂ©ation de lâune des plus grandes zones mondiales de libre-Ă©change, incluant outre la Chine les dix pays de lâASEAN, lâAustralie, lâInde, le Japon, la CorĂ©e du Sud et la Nouvelle-ZĂ©lande, et venant sâajouter aux accords bilatĂ©raux que la Chine a dĂ©jĂ ratifiĂ©s avec lâASEAN, la Nouvelle-ZĂ©lande, le Pakistan, Singapour, Taipei et la ThaĂŻlande. Peu Ă peu, la Chine compte tisser avec ses voisins un rĂ©seau de transports et de communications doublĂ© dâun maillage de liens commerciaux, Ă©conomiques et financiers, chapeautĂ©s par un ensemble de nouvelles institutions rĂ©gionales dans lesquelles elle jouera un rĂŽle diplomatique14Entretenir de bonnes relations avec ses voisins est Ă nouveau au cĆur de la diplomatie chinoise depuis que Xi Jinping en a fait une prioritĂ© lors de la confĂ©rence sur la diplomatie de la pĂ©riphĂ©rie » en octobre 2013. Le chercheur Michael Swaine indique que cette diplomatie consiste en lâutilisation de la puissance Ă©conomique de la Chine pour dĂ©velopper un ensemble de relations avec les Ătats pĂ©riphĂ©riques de façon Ă modifier progressivement les termes de leurs interactions avec la Chine [14]. Lâenjeu nâest rien de moins que de traduire la puissance Ă©conomique chinoise en influence politique auprĂšs de ses voisins, afin notamment que ceux-ci ne contestent pas la lĂ©gitimitĂ© des intĂ©rĂȘts vitaux » chinois [15].15PĂ©kin a dĂ©cidĂ© le renforcement des relations le long de sa pĂ©riphĂ©rie continentale Ă lâheure oĂč les diffĂ©rends territoriaux en mer de Chine lui ont aliĂ©nĂ© une partie des voisins de sa pĂ©riphĂ©rie maritime. Lâinfluence des Ătats-Unis nây est pas aussi forte quâen Asie de lâEst, oĂč Washington poursuit une politique de rééquilibrage » qui sâappuie fortement sur ses alliĂ©s traditionnels principalement des puissances maritimes, comme le Japon, la CorĂ©e du Sud, les Philippines, la ThaĂŻlande et lâAustralie, tout en cherchant Ă dĂ©velopper de nouveaux partenariats avec certains pays dâAsie du Sud-Est tels que le Vietnam et la Birmanie. En outre, alors que les Ătats-Unis se retirent dâAfghanistan, la Chine envisage dây prendre pied Ă©conomiquement, suivant un modĂšle Ă©quivalent Ă ce qui a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en Asie centrale au dĂ©but des annĂ©es de grandes puissances16En rĂ©ponse Ă la dĂ©tĂ©rioration de ses relations avec lâEurope et les Ătats-Unis aprĂšs lâannexion de la CrimĂ©e, la Russie a commencĂ© Ă montrer un intĂ©rĂȘt plus marquĂ© pour lâAsie. Bien que la Russie et la Chine aient des intentions et ambitions rĂ©ciproques ambiguĂ«s, le partenariat stratĂ©gique sino-russe a connu un renouveau sous lâimpulsion conjointe des prĂ©sidents Xi et Poutine, qui se sont rencontrĂ©s neuf fois depuis 2013 [16]. PĂ©kin a conscience quâen concentrant plus particuliĂšrement les efforts de sa diplomatie sur lâAsie centrale, le projet de nouvelle Route de la soie risque de se heurter Ă lâinfluence et au mĂ©contentement de la Russie. Les Ă©lites chinoises prennent donc un soin particulier Ă prĂ©senter leurs actions dans la rĂ©gion en termes Ă©conomiques plutĂŽt que gĂ©opolitiques, et en termes coopĂ©ratifs plutĂŽt quâexclusifs. Moscou, sur la rĂ©serve au dĂ©part, a finalement reconnu lâinitiative chinoise comme complĂ©mentaire et non opposĂ©e Ă son Union eurasiatique, et les deux pays se sont mis dâaccord le 9 mai 2015 pour se coordonner sur le dĂ©veloppement des deux initiatives. Dans ce jeu dâĂ©quilibre entre grandes puissances, il reste Ă voir si la Chine sera en mesure de gĂ©rer avec succĂšs ses relations avec la Russie alors quâelle pĂ©nĂštre plus avant dans ce que cette derniĂšre considĂšre comme sa sphĂšre dâinfluence restreinte. 17Les rĂ©actions de Washington au projet de nouvelle Route de la soie sont Ă©galement scrupuleusement observĂ©es. Pour attĂ©nuer les craintes amĂ©ricaines de jeu Ă somme nulle », certains chercheurs suggĂšrent que les Ă©lĂ©ments non stratĂ©giques, non compĂ©titifs et non exclusifs » de lâinitiative chinoise soient mis en avant et que la Chine favorise la coopĂ©ration avec les Ătats-Unis, en particulier dans le domaine de lâĂ©nergie [17].Desseins stratĂ©giques18Bien quâelle soit prĂ©sentĂ©e publiquement comme un projet Ă©conomique, la nouvelle Route de la soie possĂšde Ă©galement un volet stratĂ©gique. Dans sa Grande stratĂ©gie nationale » rĂ©digĂ©e en juillet 2001, le gĂ©nĂ©ral Liu Yazhou, devenu en 2009 le commissaire politique de lâuniversitĂ© nationale de DĂ©fense, exhortait son pays Ă avancer vers lâouest [18] ». Il envisageait notamment de crĂ©er des centres dâĂ©changes Ă©conomiques et commerciaux dans les rĂ©gions frontaliĂšres, qui serviraient dâembryons pour un futur marchĂ© commun de lâAsie centrale, avec la Chine comme acteur principal. Il prĂŽnait en outre lâouverture dâun pont terrestre entre Europe et Asie pour former une grande union Ă©conomique euro-asiatique et dĂ©velopper des intĂ©rĂȘts communs avec les pays occidentaux afin de neutraliser lâencerclement amĂ©ricain de la Chine ». 19La crainte de lâendiguement amĂ©ricain, thĂšme rĂ©current en Chine, sâest considĂ©rablement renforcĂ©e depuis que lâadministration Obama a annoncĂ© en 2011 son pivot », ou rééquilibrage » vers lâAsie, qui se traduit notamment par le renforcement de ses alliances [19]. Depuis lors, les autoritĂ©s chinoises ont cherchĂ© Ă affaiblir ce quâelles considĂšrent comme une manĆuvre amĂ©ricaine destinĂ©e Ă contenir lâĂ©mergence de la Chine. La mise en place dâune Route de la soie tournĂ©e vers lâEurasie plutĂŽt que vers un Pacifique dominĂ© par les Ătats-Unis peut alors se comprendre comme une possible rĂ©ponse Ă cette prĂ©occupation, envisagĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Liu dĂšs 2001. 20 Par ailleurs, lâimportance accordĂ©e Ă lâAsie centrale fait Ă©galement Ă©cho Ă la thĂ©orie dâHalford J. Mackinder formulĂ©e voici plus dâun siĂšcle dans The Geographical Pivot of History, selon laquelle le continent eurasiatique constitue la rĂ©gion pivot de la politique mondiale » â, ainsi quâĂ des discussions plus rĂ©centes relatives Ă lâEurasie comme Ă©chiquier [20] », oĂč les grandes puissances joueraient un grand jeu [21] » pour accroĂźtre leur influence mondiale. Dans un article plus rĂ©cent, Liu Yazhou fait rĂ©fĂ©rence Ă lâAsie centrale comme le plus riche morceau de gĂąteau offert par le Ciel Ă la Chine dâaujourdâhui [22] », et fait valoir que son importance stratĂ©gique rĂ©side en particulier dans sa richesse en ressources naturelles. Liu observe en outre que les voies maritimes par lesquelles le pĂ©trole est acheminĂ© en Chine sont sous la surveillance non seulement de la marine amĂ©ricaine, mais aussi de la marine indienne. La vulnĂ©rabilitĂ© de la Chine quant Ă la question de la sĂ©curisation des ressources est flagrante ». 21Depuis plus dâune dĂ©cennie, les stratĂšges chinois ont cherchĂ© Ă rĂ©soudre le dilemme de Malacca », dĂ©troit dâAsie du Sud-Est Ă travers lequel transitent 80 % des approvisionnements Ă©nergĂ©tiques de la Chine en provenance du Moyen-Orient et dâAfrique de lâOuest. La crainte dâun blocus maritime imposĂ© par les Ătats-Unis en cas de conflit en Asie de lâEst une option proposĂ©e par les critiques du concept Air-Sea Battle [23] » a conduit les penseurs chinois Ă tenter de contourner les voies de communication maritimes soumises Ă la domination navale amĂ©ricaine. La nouvelle Route de la soie, avec son rĂ©seau de gazoducs, olĂ©oducs, routes et chemins de fer, pourrait permettre Ă la Chine dâimporter des ressources Ă©nergĂ©tiques depuis ses fournisseurs dâAsie centrale et du Moyen-Orient par des trajets non soumis au contrĂŽle amĂ©ricain. 22De façon gĂ©nĂ©rale, la nouvelle Route de la soie constitue une sorte de retour aux sources pour la Chine, traditionnelle puissance continentale plutĂŽt que conquĂ©rante outre-mer. Toutefois, cela ne signifie pas pour autant que les continentalistes » lâont emportĂ© sur les maritimes » la Route de la soie du xxie siĂšcle sâĂ©tend aussi bien sur terre que sur mer. Wang Jisi, chercheur proche des Ă©lites dirigeantes, dĂ©fend lâidĂ©e que la Chine devrait opĂ©rer un rééquilibrage stratĂ©gique vers lâouest sans que cela ne provoque de tension entre identitĂ©s continentale et maritime La Chine ne devrait pas limiter sa vision Ă ses cĂŽtes et ses frontiĂšres, ni Ă ses rivaux ou partenaires traditionnels, mais prĂ©parer un projet stratĂ©gique qui âregarde vers lâouestâ et âavance vers lâouestâ. » Car câest dans cette rĂ©gion, explique-t-il, que se dĂ©veloppera le potentiel de coopĂ©ration sino-amĂ©ricaine dans les domaines des investissements, de lâĂ©nergie, du terrorisme, de la non prolifĂ©ration, et du maintien de la stabilitĂ© rĂ©gionale. Dans le mĂȘme temps, il nây aura quasiment pas de risque de confrontation militaire entre les deux [24] ». La question se posera alors pour la Chine en termes de capacitĂ©s militaires pour dĂ©fendre ses intĂ©rĂȘts stratĂ©giques Ă la fois sur le continent eurasien et outre-mer, et dâefforts diplomatiques, afin de gĂ©rer au mieux la compĂ©tition gĂ©opolitique avec les autres grandes puissances prĂ©sentes en nouveau Plan Marshall ?23Peu aprĂšs le Sommet de lâAPEC Ă PĂ©kin en novembre 2014, un Ă©ditorial du Wall Street Journal qualifiait le nouveau modĂšle » diplomatique chinois de nouveau Plan Marshall ». Selon les auteurs anonymes, les dirigeants chinois dĂ©sirent ressusciter le systĂšme tributaire impĂ©rial durant lequel les nations asiatiques Ă©changeaient leur loyautĂ© contre la possibilitĂ© de faire du commerce [25] ». La comparaison de la nouvelle Route de la soie avec le Plan Marshall a Ă©tĂ© rejetĂ©e avec vĂ©hĂ©mence, et Ă de multiples reprises, par les Ă©lites chinoises. Pour le ministre des Affaires Ă©trangĂšres Wang Yi, lâinitiative chinoise nâest pas un outil gĂ©opolitique et ne doit pas ĂȘtre considĂ©rĂ©e avec une mentalitĂ© obsolĂšte de guerre froide ». Tous les pays sont traitĂ©s sur le mĂȘme pied dâĂ©galitĂ©, et aucun dâentre eux ne saurait dominer le processus Ce nâest pas un solo chinois mais une symphonie interprĂ©tĂ©e par tous les pays concernĂ©s [26]. » Cependant, dans cette symphonie, la Chine, entourĂ©e de pays plus petits et Ă©conomiquement plus faibles, semble plutĂŽt faire office de chef dâorchestre et de compositeur dâune nouvelle partition dont elle seule dĂ©termine le rythme et la mĂ©lodie. Sous lâimpulsion de Xi Jinping, la Chine prend dĂ©sormais lâinitiative de façonner lâordre rĂ©gional Ă sa main. 24Les dirigeants chinois ne se satisfont plus dâavoir Ă accepter un ordre mondial Ă lâorigine duquel ils nâont jouĂ© aucun rĂŽle. Ils souhaiteraient dĂ©sormais crĂ©er de nouveaux mĂ©canismes et Ă©laborer des normes plus conformes aux intĂ©rĂȘts chinois [27]. LâOCS Organisation de coopĂ©ration de Shanghai fut le premier exemple dâune institution rĂ©gionale créée Ă lâinitiative de PĂ©kin, et la Route de la soie offre aujourdâhui de nouvelles possibilitĂ©s de crĂ©ations dâinfrastructures rĂ©gionales sino-centrĂ©es. LâintĂ©gration eurasienne favorisĂ©e par lâinitiative chinoise ouvrira en effet sans doute la voie Ă la mise en place dâinstitutions Ă©conomiques et financiĂšres la BAII en est un premier exemple, mais aussi, peut-ĂȘtre Ă plus long terme, dans le domaine de la sĂ©curitĂ©. La ConfĂ©rence sur les interactions et les mesures de confiance en Asie CICA, plateforme rĂ©gionale Ă laquelle les Ătats-Unis ne participent pas, et quasiment inconnue jusquâĂ ce que Xi Jinping y prononce son discours sur le nouveau concept de sĂ©curitĂ© en Asie en mai 2014, pourrait ĂȘtre amenĂ©e Ă prendre plus dâimportance dans ce cadre. Xi y a dĂ©fini sa vision de la sĂ©curitĂ© en Asie, selon laquelle il appartient aux peuples de lâAsie de diriger les affaires de lâAsie, de rĂ©soudre les problĂšmes de lâAsie et de maintenir la sĂ©curitĂ© en Asie. Les peuples dâAsie ont la capacitĂ© et la sagesse nĂ©cessaires pour parvenir Ă la paix et la stabilitĂ© dans la rĂ©gion par une coopĂ©ration renforcĂ©e [28] ». Les autoritĂ©s chinoises appellent par ailleurs rĂ©guliĂšrement Ă lâabandon de la mentalitĂ© de guerre froide » â expression utilisĂ©e pour dĂ©signer le systĂšme dâalliances amĂ©ricaines dans la rĂ©gion Asie-Pacifique. Câest donc bien lâidĂ©al dâune Asie affranchie de la prĂ©sence amĂ©ricaine qui est dĂ©fendu par les dirigeants chinois. 25Cette vision en est encore Ă ses balbutiements, mais la crĂ©ation par la Chine dâinstitutions parallĂšles a dĂ©jĂ Ă©tĂ© Ă lâorigine de tensions entre les Ătats-Unis et leurs alliĂ©s. Peu de temps aprĂšs que la Grande-Bretagne ait dĂ©cidĂ© de rejoindre la BAII en dĂ©pit des fortes objections de Washington [29], la France, lâItalie, lâAllemagne, la CorĂ©e du Sud et lâAustralie ont annoncĂ© quâelles intĂ©greraient elles aussi la nouvelle banque. Cet Ă©vĂ©nement soulĂšve des questions plus gĂ©nĂ©rales lâattractivitĂ© Ă©conomique de la Chine est-elle en mesure dâĂ©roder le leadership amĂ©ricain en Asie ? Les puissances rĂ©gionales seront-elles amenĂ©es Ă se rallier plus facilement aux objectifs politiques de la Chine en raison de son poids Ă©conomique ? Lâobservation de la façon dont la Chine opĂšre au sein des nouvelles institutions quâelle crĂ©e dans le domaine Ă©conomique ou de sĂ©curitĂ©, ainsi que les rĂ©glementations et normes quâelle favorise, permettra de dĂ©terminer quels objectifs stratĂ©giques sont poursuivis et Ă quoi pourrait ressembler un systĂšme sous leadership 27La nouvelle Route de la soie nous offre une fenĂȘtre dâobservation sur la façon dont la Chine conçoit son rĂŽle en Eurasie et au-delĂ . 28Les flux de biens, de ressources, de fonds et de personnes rendus possibles par un dense rĂ©seau dâinfrastructures et gouvernĂ©s par des institutions Ă©conomiques et financiĂšres rĂ©gionales, participeront probablement Ă la prospĂ©ritĂ© du continent eurasiatique. La rĂ©alisation de la nouvelle Route de la soie permettra Ă©galement Ă la Chine de crĂ©er une architecture rĂ©gionale dotĂ©e de normes qui ne seront pas nĂ©cessairement favorables aux intĂ©rĂȘts dâautres pays. Ces institutions sino-centrĂ©es pourraient Ă©galement crĂ©er des divisions entre les Ătats-Unis et leurs alliĂ©s. Xi Jinping souhaite clairement construire un nouvel ordre rĂ©gional plus favorable Ă lâAsie [30] », ce qui implique un rejet des alliances amĂ©ricaines dans la rĂ©gion. La communautĂ© de destins communs » prendra donc probablement la forme dâune entitĂ© uniquement asiatique, ce qui exclura de fait les Ătats-Unis. Pour lâEurope se posera alors la question de son positionnement entre son alliĂ© amĂ©ricain et une Chine dont lâinfluence rĂ©gionale ne cesse de croĂźtre. Notes [1] Voir notamment la feuille de route publiĂ©e conjointement en mars 2015 par la Commission nationale pour le dĂ©veloppement et la rĂ©forme NDRC, le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres et le ministĂšre du Commerce Vision and Actions on Jointly Building Silk Road Economic Belt and 21st-Century Maritime Silk Road », dont le prĂ©ambule indique que cette initiative permettra Ă la Chine dâĂ©largir et dâapprofondir son ouverture, et de renforcer sa coopĂ©ration mutuellement bĂ©nĂ©fique avec les pays dâAsie, dâEurope, dâAfrique et le reste du monde. La Chine sâengage Ă assumer plus de responsabilitĂ©s et dâobligations dans la mesure de ses capacitĂ©s, et Ă offrir une plus large contribution Ă la paix et au dĂ©veloppement de lâhumanitĂ© ». Disponible sur . [2] [3] [4] [5] Un groupe dirigeant » [lingdao xiaozu] est une structure ad hoc, composĂ©e de cadres politiques de haut niveau, chargĂ©e de coordonner les efforts du gouvernement, du Parti et de lâarmĂ©e, et dâĂ©tablir des recommandations pour les instances dirigeantes. [6] [7] Lai, Chinaâs Western Development Program Its Rationale, Implementation, and Prospects », Modern China, vol. 28, n° 4, octobre 2002, p. 432-466. [8] Plusieurs centaines de personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es et blessĂ©es au cours dâincidents rĂ©currents affrontements en juin 2013 Ă Turfan, attaque dâun poste de police dans le district de Yarkand en dĂ©cembre, tuerie Ă lâarme blanche de la gare de Kunming en mars 2014, attentat suicide sur un marchĂ© dâUrumqi en mai, nouveaux affrontements mortels Ă Yarkand en juillet, diverses explosions dans le district de Luntai en septembre. [9] J. Smith Finley, The Art of Symbolic Resistance. Uyghur Identities and Uyghur-Han Relations in Contemporary Xinjiang, Leyde, Brill, 2013. [10] N. Becquelin, Staged Development in Xinjiang », The China Quarterly, vol. 178, juin 2004, p. 358-378 ; R. Castets, Entre colonisation et dĂ©veloppement du Grand Ouest impact des stratĂ©gies de contrĂŽle dĂ©mographique et Ă©conomique au Xinjiang », Outre-Terre, n° 16, 2006, p. 257-272. [11] [12] Vision and Actions on Jointly Building Silk Road Economic Belt and 21st-Century Maritime Silk Road, Issued by the National Development and Reform Commission, Ministry of Foreign Affairs, and Ministry of Commerce of the Peopleâs Republic of China », 28 mars 2015, disponible sur . [13] La thĂ©matique du nouveau normal » a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e par Xi Jinping, notamment lors du sommet de lâAPEC Ă PĂ©kin en novembre 2014. Elle a trait Ă lâadaptation de lâĂ©conomie chinoise au ralentissement relatif de la croissance NDLR. [14] Swaine, Chinese Views and Commentary on Periphery Diplomacy », China Leadership Monitor, n° 44, Ă©tĂ© 2014. [15] Taiwan 2003, le Tibet et le Xinjiang 2006 ont dâabord constituĂ© les intĂ©rĂȘts vitaux » chinois. La croissance Ă©conomique, lâintĂ©gritĂ© territoriale et la prĂ©servation du systĂšme communiste ont Ă©tĂ© rajoutĂ©s Ă cette liste en 2009, puis la mer de Chine mĂ©ridionale 2010 et orientale 2013. [16] [17] T. Gong, [ Une ceinture, une route interprĂ©tations amĂ©ricaines du concept chinois de diplomatie du voisinage »], China Institute of International Studies, 19 dĂ©cembre 2014, disponible sur . [18] Liu Y., [ Grande stratĂ©gie nationale »], 7 juillet 2001, dont la version anglaise a Ă©tĂ© publiĂ©e dans Chinese Law and Government, vol. 40, n° 2, mars-avril 2007, p. 13-36. [19] Voir, en particulier, le premier chapitre du Livre blanc sur la dĂ©fense publiĂ© par PĂ©kin en 2013, The Diversified Employment of Chinaâs Armed Forces, qui dĂ©crit les alliances amĂ©ricaines en Asie-Pacifique comme source dâaccroissement des tensions rĂ©gionales. [20] Z. Brzezinski, The Grand Chessboard American Primacy and Its Geostrategic Imperatives, New York, Basic Books, 1997. [21] Le terme grand jeu », popularisĂ© par le roman Kim de R. Kipling publiĂ© en 1901, fait rĂ©fĂ©rence Ă la compĂ©tition en Asie centrale entre empires britannique et russe au xixe siĂšcle. Il est rĂ©cemment rĂ©apparu pour dĂ©crire les luttes dâinfluence entre Ătats-Unis, Russie, Chine et Inde dans cette mĂȘme rĂ©gion. Voir, par exemple, A. Cooley, Great Games, Local Rules. The New Great Power Contest in Central Asia, New York, Oxford University Press, 2012 et M. Laruelle, Huchet, S. Peyrouse, B. Balci dir., China and India in Central Asia, A New âGreat Gameâ?, New York, Palgrave Macmillan, 2010. [22] [23] Friedberg, Beyond Air-Sea Battle, The Debate Over US Military Strategy in Asia, Londres, Routledge, 2014. [24] J. Wang, âMarching Westwardsâ The Rebalancing of Chinaâs Geostrategy », Institute of World Economics and Politics, Chinese Academy of Social Sciences, mai 2014. [25] [26] [27] PrĂ©sentation de Wang Jisi, âOne World, One Dreamâ? China and the International Order », Ă la Woodrow Wilson School of International Studies, universitĂ© de Princeton, 8 avril 2015. [28] Xi Jinping, New Asian Security Concept For New Progress in Security Cooperation », discours prononcĂ© lors du quatriĂšme Sommet de la ConfĂ©rence sur les interactions et les mesures de confiance en Asie, Shanghai, 21 mai 2014. [29] [30] New Asian Security Concept For New Progress in Security Cooperation », op. cit.
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berceau de la route de la soie du sud